Histoire d'une semi-angelle au service de Dieu

Le soleil inondait la plein de Valone en cette chaude journée d'été. Au bard de la Rivendil, un pêcheur qui fût jadis guerrier d'une coalition pro-angélique de Valone, puis ami des SOLDATS du temps ou ceux-ci protégeaient encore la ville sainte. Il avait été de nombreuses fois au combat, mais il arrivait toujours à s'en sortir vivant. Un grand nombre de cicatrices recouvraient son corps las de faire la guerre, prouvant la violence inouïe que cet homme avait pu subir durant toutes ces années...

Aujourd'hui, les temps pour ce pêcheur et sa fille étaient autrement plus troubles: la coalition infernale SPADS/Inferniet avait vaincu, au prix d'une guerre sanglante et pour le moins horrible, SOLDATS et Confrérie de Valone. Les humains de la sainte cité n'étaient plus en sécurité. La Confrérie de Valone avait été par la suite humiliée par une étrange faction appelée ' Vipères Assassines ', mettant un terme à la domination de cette faction sur les terres valoniennes.
Les fidèles d'Alderria avaient bien fait fuir la population de Valone, mais ce pêcheur, bien que fervent adepte de cette église, avait choisit de rester. Au milieu des ruines de Valone, il élevait sa fille unique, Mâat, née dans cette même ville de Valone 16 années plus tôt, fruit de l'amour entre une angelle et un homme.

Toute jeune, Mâat avait baigné dans une éducation religieuse, par sa mère. Mais celle-ci était morte pour la sainte cité, face aux légions démoniaque, lorsque Mâat avait atteint l'âge de 14 ans. La jeune semi-angelle avait retrouvé sur le champs de bataille le corps de sa mère baignant dans son sang et avait pleuré ce jour là toutes les larmes de son corps.
Elle intensifia alors, avec l'aide précieuse de son père, ses exercices à l'épée avec une certaine réussite. Cette jeune semi-angelle avait également toujours eu un idéal de justice, rêvant en secret de mettre ses talents au service de la Nation Angélique. Pour elle, les hommes pouvaient certes être bon mais pêchaient toujours, soit par orgueil, soit par fierté. Certains avaient même reniés Dieu pour servir le Malin et se battre pour les Légions Infernales. Quel triste destin !
L'entraînement de Mâat arrivait maintenant à son terme. Pour la première fois de sa courte vie, elle avait mit en échec son père, qui n'arrivait, après plusieurs minutes, toujours pas à réaliser sa défaite.
Un violent orage vint interrompre les congratulations du père de Mâat, et ils rentrèrent alors dans la cabane qui leur servait de maison.

« Cet orage est un mauvais présage. Veux-tu aller voir ce qui se passe, s'il te plaît ? « demanda l'homme à sa fille. Cette dernière ne répondit rien mais enfile une légère côte de maille avant de vérifier si son épée était bien aiguisée.

« Prends cette bourse, on ne sait jamais, si tu trouves quelque chose à bon prix... « reprit son père sur le même ton neutre. Mâat approuva d'un signe de tête avant d'enfiler ses bottes pour sortir, alors que le tonnerre grondait dangereusement.

« Puisse Dieu guider tes pas, ma fille « ajouta-il.

Mâat le quitta sur ces paroles. Elle se dirigea vers le centre de la cité sainte, traversant un quartier marchand populaire. Seuls quelques mendiants restaient dehors, n'ayant pas de toit pour s'abriter. Leur regard était morne et las, Mâat pria pour eux durant sa marche. Puis elle entra dans une auberge plutôt malfamée, n'y ayant jamais mis les pieds auparavant. Mais il n'y avait pas d'autres endroit ou se réfugier par ce temps.
Elle se dirigea vers l'aubergiste, sans se soucier des cinq hommes aux airs patibulaires qui jouaient aux cartes en discutant bout de gras. Mais, dans une table, à l'ombre, deux hommes étranges discutaient à voix basse en regardant dans sa direction... et ce n'étaient pas des enfants de coeur au vue du nombre de cicatrices qui recouvraient leurs visages. Se battre devait être leur principale source de revenu...
La semi-angelle posa quelques questions à l'aubergiste pour connaître l'état de l'avancée démoniaque, le type de clients qui fréquentaient cet endroit. Visiblement, l'homme n'aimait pas les interrogatoires et ne répondait que très succinctement à Mâat, qui se fit servir une bière. Elle ne déployait pas ses ailes pour passer comme une humaine normale. Celles-ci étaient recroquevillées dans son dos, à l'abri de tout regard indiscret.
L'un des deux hommes qui la regardait dans l'ombre se leva avec l'approbation de son compagnon. Il marcha à pas lents vers Mâat, qui se retourna, étonnée.

« Guerrière ? « questionna-il en lorgnant sur l'épée de Mâat.

- Il faut bien se défendre... rétorqua la semi-angelle en dévisageant son interlocuteur. Il avait l'air sobre, musclé, de taille moyenne, portant une arme et vêtu en guerrier, sans blason distinctif.

- J'ai écouté votre conversation avec l'autre fripouille d'aubergiste. Les légions démoniaques arrivent, en effet. Ici, on ne voit pas cela d'un mauvais oeil.

Mâat eut un haut-le-coeur. Comment un homme pouvait-il prononcer de telles paroles ? Elle ne répondit rien.

- Faut bien vivre. Le pillage sera à son apogée et je compte bien en profiter...héhé. D'ailleurs, chère demoiselle, votre bourse m'intéresse au plus haut point. Il sourit.

Mâat n'avait jamais tué, mais se sentait prêt à le faire. L'aubergiste était parti...sentant la conversation tourner au vinaigre. L'autre homme regardait la scène de loin, et ceux qui jouaient aux cartes sourirent à leur tour. Elle n'avait pas d'alliés, mais ne connaissait pas le nombre d'adversaires. Elle répliqua sèchement.

-Viens la chercher, si tu peux...

-Facile...je n'ai pas honte de tuer une femme, tu sais !

Un léger silence suivit ces paroles. Mâat dégaine son arme, son adversaire fit de même.

- Tu devrais, pourtant...

Sur ces mots, Mâat déploya ses ailes d'un blanc pur immaculé, comme la peau de son visage. Elle était brune, svelte, de taille moyenne avec un sourire plus que charmeur. Mais elle ne connaissait que l'amour de Dieu.
Toute la pièce fut largement surprise de voir les ailes de Mâat. On lisait dans leurs regards qu'ils s'attendaient à tout sauf à cela. Une semi-angelle en ces lieux...composés de marauds et autres traînes savates, rêvant d'une Valone en proie au chaos pour en profiter le plus possible. Jamais l'adversaire de Mâat n'avait vu pareille créature.

- Nous pouvons en rester là. Je ne souhaite pas ta mort et je peux te pardonner.

Pour seule réponse, l'homme fonça sur la semi-angelle en poussant un cri de rage. Mâat para le coup, pour décocher un coup de poing qui arracha la mâchoire de son adversaire qui recula. Son sang tombait goutte par goutte sur le sol en bois.
Mâat compris alors que le combat serait désormais un match à mort.
Profitant d'un instant d'innatention de la part de son ennemi, Mâat plongea sa lame dans son coeur. Mortellement touché, l'homme agonisa quelques minces secondes avant de rendre l'âme.

- Puisse Dieu te pardonner tous tes pêchés lança Mâat en prenant le pouls de sa victime.

L'homme du fond avait tout observé minutieusement. Il se leva. Ceux qui jouaient aux cartes se levèrent et entourèrent Mâat. Tous étaient armés.

- Seigneur, ayez pitié de votre humble créature ! Cria Mâat, voyant le danger se préciser. Elle n'avait pas la force de briser la charpente du toit pour s'enfuir par les airs en s'envolant. Peut-être en d'autres circonstances.

Elle pensa alors à un moyen de fuite plus rudimentaire. Elle fonça sur un maraud près de la porte de sortie. Celui-ci, surpris, tomba. Mâat profita du passage laissé libre pour s'échapper du piège. Seul un homme se lança à la poursuite de la semi-angelle.

- Tu as tué mon frère, sale chienne ! Son regard était plein de haine.

- Crois-tu en Dieu ?

-Non, et je me moque bien de lui répliqua celui-ci en crachant par terre.

- Tu as tort.

Mâat s'envola aussitôt après, mais l'homme vociférait de terribles insultes, la maudissant pour plusieurs milliers de générations. Elle remit alors pied à terre.

-Bats-toi !

-Ce combat sera alors le dernier pour toi, mon ami. Le sait-tu ? Questionna Mâat, sur un ton neutre et calme.

Elle sorti son épée pour la seconde fois de la journée et marcha vers l'homme. Lui avait une hache, qui avait visiblement beaucoup servie. Après quelques passes d'armes, Mâat réussit à désarmer son adversaire, le faisant saigner. Blessée par les insultes, elle l'acheva rapidement et avec une rage terrible...



Au loin, des cris, des pleurs, des hymnes sauvages étaient audibles. Rangeant ses ailes, Mâat courut le plus rapidement qu'elle put vers la cabane de son père. Un mauvais pressentiment lui tourmentait l'esprit, à la manière d'une vision. Ceux-ci étaient malheureusement bel et bien fondés car de la paisible cabane de son père il ne restait qu'un tison de flammes crépitant. Et son père baignait dans son sang, non loin de sa demeure. Mâat accourut vers lui, mais il était déjà trop tard. La mort l'avait frappé de plein fouet, et une terrible fatalité s'abattit alors sur la jeune semi-angelle.
Pendant de longues heures, elle pleura sur la dépouille de son père. Puis elle l'enterra à l'aide d'une pelle qu'elle avait sauvée des flammes.
Qu'allait-elle devenir maintenant ? Valone n'était plus sûre, et elle se trouvait sans refuge et orpheline. Quelle dure épreuve lui infligeait le Tout Puissant !
Mais il fallait garder la foi, ne pas perdre espoir de retrouver le bonheur. Péniblement, Mâat se releva et parti en quête d'un nouvel espoir, d'une nouvelle vie, d'une nouvelle façon de servir Dieu.

Elle décida alors de chercher le célèbre Ordre des Moines Kai. Peut-être que ceux-ci sauraient lui donner un nouvel objectif. Ils la conseillerait, sans aucun doute.
Séchant ses larmes et avec une nouvelle détermination, elle sort de la ville sainte. Direction le Royaume de Cor...

Depuis bien des jours maintenant, la semi-angelle cheminait en direction de la belle et paisible cité d'Emétys, havre de paix. Symbole de la puissance des êtres défenseurs de la cause humano/angélique, la plus noble selon Mâat.
Elle passa sans dommages par les Hautes-Terres du Zolan. La PADE ne lui causa aucun problème, Atlantide étant un bon roi débonnaire, bien qu'il pleurait encore sa femme, Saraya.
Limestone Rock lui fut autrement plus hostile. Alors qu'elle marchait d'un pas assuré sur la route, elle était épiée par cinq yeux avides de sang et de meurtes. Cinq humains, non pas au service du Malin, mais au service du pillage et du chaos. Des âmes pour le moins obscures qu'il fallait détruire.

Se sentant surveillée, Mâat s'arrêta, scruta l'horizon avant de dégaine son arme.

- " Si vous n'êtes pas des lâches, montrez vous ! " cria-elle, passablement agacée.

Un silence de mort suivit ces paroles, puis un ricanement. Alors Mâat déploya ses ailes d'un blanc pur qui semblaient attirer les rayons du soleil.
Soudain, un cri.

- A mort !!!

Le chef des marauds venait de s'exprimer, avant de se jeter sur Mâat. Ses compagnons ne tardèrent pas à le suivre.
LA semi-angelle se défendit vaillamment à coups de poing et de pieds, mais ce fut en vain. Elle appela alors à l'aide, mais aucun écho ne suivit ces paroles.

- Dieu vous châtiera durement se contenta-elle de répeter ensuite.


Elle pria, n'ayant aucun autre moyen de défense. En effet, un homme lui tenait les mains, pendant qu'un autre cherchait sa bourse... Un troisième lui mordillait l'oreille en prononçant des expressions particulièrement vulgaires, voire obscènes.
Humiliée, Mâat eu un sursaut d'orgueil et étant donné que l'homme s'était trop rapproché du faciès de la semi-angelle, elle plongea ses fines dents au coeur du nez du brigant. Le sang de ce dernier coulait abondamment, il hurlait de douleur.
Les yeux de Mâat étaient plein de rage. Qu'allait-il lui arriver ? Etait-elle donc condamnée à ne plus jamais revoir le soleil se lever, elle, si jeune et si pure ? Le Tout-Puissant ne laisserait jamais une telle injustice se produire.

Non, ne jamais perdre espoir.

Hrp: partie réalisée par le joueur d'Icho, Gardien de Mâat /Hrp

L'élemental d'eau Icho voyageait depuis plusieurs jours déjà en Limestone Rock, cherchant une noble cause à défendre. Lorsque des cris remplit de désespoir vinrent lui percer les tympans.
Etonné par un cri aussi perçant, qui ne pouvait être que celui d'un être féminin, Icho alla voir de quoi il retournait. En ces lieux pleins de brigants, il fallait se méfier, mais Icho n'avait jamais eu de problèmes, sans doute du à son physique plutôt imposant. On ne lui cherchait pas les noises, et c'était tant mieux.

Il avait le coeur fendu par la séparation récente avec le démon Togary, qui avait choisit le camp de l'Alliance. Icho trouvait cette faction trop proche des autorités démoniaques, aussi décida-il de quitter le démon.

Il arriva sur les lieux, et fut tout étonné de voir cinq brigands attaquant une pauvre humaine. Son camp fut vite choisit. Il frappa les deux marauds qui semblaient surveiller les routes. Les trois autres se carapatèrent rapidement, découvrant avec peur la puissance d'Icho.
Néanmoins, l'un d'eux prit la bourse de Mâat. Celle-ci eût le temps de se relever pour la lui reprendre, lui assénant par la même occasion un formidable coup de poing qui fit tomber son adversaire à terre.

- Dieu ait pitié de toi

Se furent les premières paroles qu'entendit Icho venant de cet être... qui n'était pas une femme. Mais une semi-angelle !

Celle-ci était fort belle, mais Icho n'avait jamais connu l'amour. Aussi laissa-il ses bas instincts de côté et salua respectueusement Mâat.

- Je vous remercie infiniment, élémental, de m'avoir secouru... sans vous...

- Ce n'est rien. Ces êtres sont méprisables et méprisés. Votre noms m'importe plus que leurs vies.

- Mâat est mon nom, semi-angelle de son état.

Elle prononça ses paroles en rangeant son épée avec grâce.

- Icho, je défends les faibles et les opprimés... ou allez-vous, belle Mâat ? Ces lieux ne sont pas pour des êtres de votre pureté.

- Je me rends à Emetys, défendre la cause humano-angélique...

Elle eut un petit sourire, le premier depuis qu'Icho l'avait rencontré. Un sourire simple.

- Voulez-vous m'accompagner ?

- Avec joie, je serai votre gardien à l'avenir.

Il lui sourit. Et ils repartirent, chacun racontant son histoire et son passé et ils se mirent à nu mutuellement. Une grande amitié les lia depuis le premier jours, aussi bien que l'élémental devint rapidement le protecteur et le gardien de Mâat.